Commune de
Saint Nicolas du Tertre

Histoire de Saint Nicolas du Tertre

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Les origines de la commune

Le nom vient de St Nicolas évêque de Myre en Lycie.

Au 9ème siècle, St Nicolas du Tertre dépend de la baronnie de Malestroit.

D'après les archives datant de 1576, Saint Nicolas du Tertre était une Frairie ou Trève de la paroisse de Ruffiac, dont la superficie réprésentait environ le tiers de la commune.

Le presbytère de l'Abbé Johié était situé au Carrefour. Vers 1656, quatre chapelles furent construites sous le mandat du prêtre Ayoul, à Saint Nicolas la Vallée, Le Prégaté et La Bridelaie. A cette époque, existaient deux Frairies : Quilvain et la Châtaigneraie.

La révolution de 1789 et la proclamation de la République en 1792, Saint Nicolas du Tertre devint une commune affiliée au Canton de Caro et du district de Ploërmel.

En 1802, la localité eut son recteur, ce qui fit de la commune soit érigée en paroisse succursale.

En 1834, on acheta des terrains avec le presbytère provisoire.

En 1835 - 1836, furent construits un bâtiment et des dépendances que l'on peut admirer.

De 1849 à 1852, la cloche fut installée. La chapelle était en bois et située plus au Nord que celle existant de nos jours. A l'époque, il y eut une épidémie de dysenterie qui fit de nombreux morts.

En 1871-1872, des biens communaux furent vendus pour permettre la construction de l'église et de l'école publique avec la mairie.  

Quelques anecdotes...

"Projet d'aménagment d'une voie ferrée"

Le 25 janvier 1905, le Conseil Municipal se réunissait en séance extraordinaire.

Le maire donnait lecture au Conseil d'une lettre de Mr le conducteur des Ponts-et-Chaussées concernant le projet d'une ligne de chemin de fer d'intérêt local allant de Locminé à La Gacilly, et demandant que les communes intéressées veuillent bien voter les fonds nécessaires pour couvrir les frais d'études du tracé de cette ligne appelée à rendre service à une population assez dense et privée de communications rapides avec les villes environnantes.

Le Conseil Municipal décida de voter la somme nécessaire pour la partie la concernant, mais à la condition que l'étude aboutisse à la construction de la ligne sur la commune, qu'une gare soit établie à proximité du rond-point et que le tracé soit fait par le plus court chemin de Malestroit à La Gacilly (Malestroit, Ruffiac, Saint Nicolas du Tertre, La Gacilly).

Les frais ou fonds nécessaires votées par le Conseil s'élevèrent à 150 F le km, soit approximativement 225 F pour la commune. 

 

"56 ans pour attendre la réponse du Sous-Préfet"

En 1815, le maire Marcoult Malivet adressa une demande d'autorisation pour la création de foires et marchés au sous-préfet de Ploërmel dans les termes suivant : "Considérant que Malestroit, canton de cette commune, est distante d'environ trois lieues, que dans les mois de décembre, janvier et février il faudra trois heure pour y aller et autant pour revenir, et qu'il ne resterait que très peu de temps pour faire son marché, les chemins étant de surcroît très mauvais, je demande à votre haute bienveillance que soient accordés et institués une foire mensuelle et un marché le mardi de chaque semaine, car la foire et le marché de Malestroit se trouvent le jeudi et ceux de La Gacilly, commune limitrophe tous les samedis"

La réponse s'intervint que 56 ans plus tard et le Conseil Municipal put enfin se réunir extraordinairement, par autorisation du Sous-Préfet de Ploërmel, pour déclarer :

- Accepter que soit institué un marché aux bestiaux le 4e mardi des mois de décembre, janvier, février, mars et avril
- Qu'un marché aux veaux aurait lieu le mardi de chaque semaine
- Qu'en accord avec la commune de Tréal, se tiendrait une foire sur la lande de Bonne Rencontre le 14 avril de chaque année
- Et une seconde le 20 octobre au Bourg, chef-lieu de Saint Nicolas du Tertre

 

"Les loups font rage sur la commune"

Les loups faisaient rage. Le maire de l'époque s'adressa au Sous-Préfet de Ploërmel dans les termes suivants : "Ce 7 septembre 1807, M. le Sous-Préfet, J'ai l'honneur de vous écrire cette lettre pour que vous ayez la complaisance, s'il dépend de vous, de nous accorder la permission de faire des battues dans les bois. Des bandes de loups dévorent les brebis même en plein midi, et tous mes administrés ont des pertes considérables. Les communes limitrophes se joindraient à nous pour la destruction de ces animaux féroces. Enfin veuillez me dire s'il y a quelqu'un chargé de cette chasse. Vous rendriez grand service à l'humanité. J'ai l'honneur de vous saluer."

 

"Sécheresse : une subvention pour les agriculteurs"

En 1906, la sécheresse connaît une situation alarmante. Le Président de la République Française, Armand Fallières donna les pouvoirs nécessaires au Préfet de Vannes.

Ce dernier adressa une lettre au maire de la commune pour lui annoncer qu'un crédit de 802,50 F était mis à disposition des agriculteurs les plus éprouvés. On examina en conséquence les demandes formulées et on décida de répartir la somme entre les cultivateurs non assurés ou non encore secourus. 18 travailleurs de la terre bénéficièrent ainsi de l'aide du gouvernement :

- Joseph Denoual (Ville Daniel)
- François Houeix (Carrefour)
- Joseph Mahé (Quilvain)
- Joseph Guillaume (Bourgneuf)
- Pierre Maillard (Bourg)
- Joachim Richard (Ruaudaie)
- Joseph Hamon (Ruaudaie)
- Pierre Gué (Bois Semé)
- François Deroche (Bourg)
- Clément Renault (L'Estréhan)
- Joseph Hochet (L'Estréhan)
- Louis Hercelin (Ville Daniel)
- Jean Bréchat (Bridelaie)
- Jean Ricaud (Bourg)
- Jean Houeix (Pont Billy)
- Baptiste Lépinaye (Rue aux Filles)
- Joseph Hochet (Beauvais)
- Joseph Ricaud (Châtaigneraie)

 

"Demande d'annexion de la commune au canton de La Gacilly"

Le 18 octobre 1891, le Conseil Municipal après avoir examiné le projet et à l'unanimité des signataires suite à une enquête en mairie. 

Le Conseil exprima au Préfet les avantages qu'il résumerait pour la commune de son annexion au Canton de La Gacilly, et cela à tous points de vue.